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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Ventabren

 L'étroite route D 64 est bordée par l'Arc (à gauche) et une barre rocheuse vertigineuse (ci-dessus).




Un cadre idyllique pour la pêche à la ligne sur les bords de l'Arc, avant la pollution liée au fort développement urbain en amont de Roquefavour.


Néanmoins, on voit encore ici ou là un pêcheur taquiner le goujon (?)






Affiche du Grand Hôtel & Restaurant Arquier, sur les bords de l'Arc avec vue imprenable sur l'aqueduc.

Cet établissement est toujours en activité.

Aujourd'hui encore, la terrasse du restaurant est noyée dans un écrin de verdure printanière, juste au-dessus de la rivière.





Le café Blanc, de l'autre côté de la route, face à Arquier, a connu une Belle-Epoque prospère, qui s'est achévée après l'attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, contre l'archiduc François-Ferdinand, déclencheur du cataclysme de la Grande Guerre.






Une buvette accueillante au bord du canal, sur la terrasse de la maison du gardien : la Belle-Epoque laissait les promeneurs libres d'aller et venir, sans normes de sécurité paralysantes.


Aujourd'hui la terrasse est déserte, mais le site reste exceptionnel.

  

Aqueduc de Roaquefavour :

30 juin 1847 : les eaux du canal franchissent l'Arc.

12 septembre 1992 : commémoration du 150e anniversaire de la pose de la 1ère pierre de l' Aqueduc de Roquefavour.







Les trois ponts de Roquefavour:

Premier plan: pont de chemin de fer.

Second plan: pont routier (D 65).

Arrière-plan : aqueduc du canal de Marseille.








Aqueduc de Roquefavour : Inscrit depuis 2002 à l'inevtaire des Monuments Historiques.


Histoire de Ventabren


Période contemporaine



AQUEDUC DE ROQUEFAVOUR




AQUEDUC :  LE MONUMENT DE MONTRICHER


De l'Antiquité au XIXe siècle, Marseille a connu des difficultés d'alimentation en eau. Les citernes et les puits, complétés à partir du Moyen-Age par la captation des sources et l'apport des petites rivières suffisent à peine aux nécessités vitales des habitants. A partir de 1830, avec le développement démographique, industriel et portuaire, la question de l'eau se pose avec acuité.

C'est alors que Franz Mayor de Montricher propose aux édiles municipaux de construire un grand canal amenant les eaux de la Durance jusque sur les hauteurs de la ville.

De 1839 à 1849, il réalise avec un groupe d'architectes-ingénieurs et un effectif d'environ 3000 personnes ce superbe Canal allant des martelières de Pertuis jusqu'au parc Longchamp. Le parcours de 102 km est une succession d'ouvrages d'art : aqueducs, bassins, châteaux d'eau, petits ponts, tunnels...

L'aqueduc de Roquefavour en est l'édifice le plus illustre.

(par Jean-Marie Homet, historien)


L'aqueduc de Roquefavour, mis en service le 30 juin 1847, est le plus grand aqueduc en pierre au monde : trois rangs d'arcades, 375 mètres de long et 82 mètres de haut.


En comparaison, le monumental pont du Gard « mesure » 266 m de long et 47 m de haut [chef d'œuvre d'architecture romaine construit il y a 18 siècles sous l'empereur Claude (41-54 apr. J.-C.)]

Le projet de Franz Mayor de Montricher, jeune ingénieur des Ponts et polytechnicien de 26 ans, avait été choisi pour amener l'eau de la Durance à Marseille ; la ville phocéenne subissait de tous temps pénuries d'eau, privations et épidémies :

les grandes sécheresses de 1834 puis l'épidémie de choléra ont décidé le Conseil Municipal de Marseille à construire un canal pour amener les eaux de la Durance.

Voir   Aqueduc de Roquefavour


La construction : de 1841 à  1847

On a percé 78 tunnels dans les montagnes sur une longueur de 20km et on s'est trouvé en face des rochers de Roquefavour traversés par une vallée de 400m de large. C'est là que le savant ingénieur, directeur des travaux du canal, a fait un pont ou plutôt trois ponts superposés qui joignent les deux extrémités de la vallée :

-  Le 1er pont a 12 arches de 15m d'ouverture élevées à 34mau-dessus de l'étiage de la rivière.

-  Le 2e, placé sur le premier, a 15 arches de 16m d'ouverture au-dessus du plain-pied du couronnement au 1er rang.

-  Le 3e, placé sur le second, en a 53 de 5m d'ouverture et 13m50 de hauteur au-dessus du 2e rang.

Le pont mesure 82,50m depuis l'étiage de la rivière jusqu'à la surface supérieure du parapet et 375m de longueur entre les culées ; non compris les fondations qui ont de 9 à 10m de profondeur.

Des chantiers d'extraction de pierre ont été établis à Velaux et Ventabren ; certaines pierres pesaient 15 tonnes, un chemin de fer dédié de 9km assurait la rotation de 120 chariots pour alimenter le chantier.

L'organisation des moyens de levage fut parfaitement maîtrisée  puisqu'aucun accident n'a eu lieu pendant la durée des travaux. 5000 ouvriers, dont 300 tailleurs de pierre, ont été mobilisés pour cette œuvre gigantesque qui a coûté 3.800.000 francs.


La renommée de l'ingénieur

L'aqueduc connait immédiatement un succès considérable et vaut à Montricher une gloire peu commune pour un ingénieur.

En 1852, Franz Mayor de Montricher est nommé Officier de la Légion d'honneur par Louis Napoléon Bonaparte.              

En 1992, le maire de Ventabren, le Conseil Municipal, des personnalités du département et de la région, ont commémoré le

150e anniversaire de la pose de la 1ère pierre de l'Aqueduc de Roquefavour.

En 2002, l'aqueduc est  inscrit à l'inventaire des monuments historiques.


La poésie de l'aqueduc

…   « Sur les rives du fleuve, on voit de Montricher

Le fameux aqueduc conquis sur le rocher,

Ce pont cyclopéen, sa masse granitique,

En font un monument digne de Rome antique.

C'est l'œuvre impérissable et dont l'utilité,

Se transmet d'âge en âge à la postérité.

Admirons le génie, admirons la constance ?

De l'homme qui peut tout par sa persévérance,

Du savant dont l'outil a transformé le roc

Et fait ce monument ne formant qu'un seul bloc,

Dont l'ombre se projette au loin dans la vallée,

Où le bonheur sourit à toute âme isolée ».

R. de Beauregard (1885)


« Notre architecte, après avoir prodigué partout ses strophes de pierre, semble les avoir toutes réunies à Roquefavour comme un chœur final étonné de la gloire de Marseille »  Le poète Méry.

En 2005, l'aqueduc est classé Monument Historique.


Le défi de l'érosion

En 1971, deux conduites en siphon sont mises en place sur la travée intermédiaire.

En 1975, une canalisation en béton armé, diam 2,2m, posée sur le radier de la cuvette, se substitue à la circulation de l'eau en canal.

En 1998, des travaux sont réalisés pour une affaire d'étanchéité.

En 2008, des travaux sont engagés pour protéger la voie ferrée et le CD 65 contre les chutes de pierres.

L'opération spectaculaire a été effectué par cinq grimpeurs cordistes d'une entreprise spécialisée, travaillant jusqu' à 80m de hauteur pour sécuriser l'ouvrage.

Il faudra ensuite sécuriser les abords de l'aqueduc : on a en effet relevé une érosion différentielle et une "gélifraction" des surfaces (altération due aux cycles de gel et dégel), des cassures, des ruptures et un sous-cavage, mettant les blocs supérieurs en surplomb.

(Source : La Colline Bleue, magazine municipal de Ventabren, février 2011)


ARC : LA RIVIERE


L'arc prend sa source dans le Var, entre Saint-Maximin et Pourrières et coule sur 85km avant de se jeter dans l'étang de Berre, après avoir traversé Trets, le territoire d'Aix, des Milles, de Roquefavour, de Velaux.

« Il n'est pas d'exemple qu'une jeune fille frappée d'anémie, par toutes ces promenades de bon air, dans les bois, sur la colline excitant l'appétit, n'ait au bout de trois semaines noyé son mal dans les eaux de l'Arc. »  Emile Salin, Promenades en Provence, 1897

On se baignait au XVIIIe siècle dans cette belle rivière par les chaudes journées d'été. Il n'était pas nécessaire de savoir nager, un fagot de bois servait de bouée…

Voir  la chute de l'Arc  en amont de l'aqueduc.


« Admirons le séjour de la belle nature ;

De la source limpide on entend le murmure.

Heureux Roquefavour ! Là, je sens mes poumons

Se remplir de l'air pur qui m'arrive des monts,

L'Arc terrible parfois, aujourd'hui doux et sage,

De ses flots endormis caresse le rivage…

…Il semble dire à ceux qu'attire son murmure,

On n'est heureux vraiment qu'au sein de la nature. »

R. de Beauregard (1885)


VILLEGIATURE


L'hôtel ARQUIER a connu ses heures de gloire à la « Belle Epoque », une période de progrès historique et euphorique de la fin du XIXe siècle arrêtée net en 1914 avec le début de la Première Guerre mondiale.


Le 2 mai 1880, les Félibres, présidés par Frédéric Mistral (1830-1914), se réunirent chez Arquier


Le café BLANC , en face de l'hôtel Arquier, bénéficiait aussi d'une fréquentation de choix. C'était le lieu que l'on ne pouvait éviter quand on venait « villégiaturer » à Roquefavour.  Les deux établissements appartenaient à la même famille.

En 1921, une cliente se plaignait d'être assise depuis déjà dix minutes devant son assiette vide, le Restaurateur Blanc lui fit avec bonhomie cette réponse magnifique : « Moi, Madame, je vous ai attendue pendant dix-sept ans. »           


Roquefavour, ton nom dit la douce retraite ;

C'est le lieu de repos où l'âme est satisfaite ;

Dans l'antique vallée on est l'heureux mortel.

Sur les rives de l'Arc qui gronde sous la voûte,

La faim vient me saisir et je reprends la route

Du fameux restaurant d'Arquier, un vrai Vatel.


On y voit le chasseur, l'heureux propriétaire ;

A l'ombre des bosquets, chacun se désaltère ;

De la réunion, jovial est l'entrain,

Et devant l'aqueduc, monument remarquable,

On vante les apprêts d'un repas confortable,

Pour calmer l'appétit qui parle en souverain… »

R. de Beauregard (1885) (p. 146)


(Sources : wikipedia, site internet de Ventabren, Ventabren autrefois)