Plan d'un moulin de récense pour extraire les huiles d'olives des résidus.
Moulin de la RECENSE :
vue des meules en pierre.
Moulin de la RECENSE :
vue de la salle voûtée.
Moulin de la RECENSE :
la grande salle voûtée.
Moulin de la RECENSE :
l'emplacement des presses à scoutins.
Les bergers des troupeaux de transhumance dormaient au fond sur une plate-forme.
Moulin de la RECENSE :
la force hydraulique faisait tourner une immense roue à godets - 6m de diamètre- qui entrainait les engrenages et les meules.
Moulin de la RECENSE :
la récense était un domaine agricole avec le propriétaire qui habitait au centre du corps de bâtiment, et les ouvriers qui vivaient dans les communs.
Le four à pain (ci-contre) était une nécessité pour nourrir tout ce monde.
Moulin de la RECENSE :
la culture s'est mécanisée avec la révolution industrielle dont ce vieux tracteur qui a bien servi, notamment pour les champs de céréales.
Il y a dans le parc de la Récense une aire de battage circulaire parfaitement conservée.
Histoire de Ventabren
Période moderne
MOULIN DE LA RECENSE
Le moulin de la Récense
L'ancienne propriété de la famille Laplace, qui a fourni à la communauté de Ventabren plusieurs consuls et maires, la Récense, au quartier de l'Héritière, appartient aujourd'hui à Mr et Mme Bousquet qui entretiennent ce patrimoine et en font un lieu de caractère pour expositions et réceptions.
Construit au cours du XVIIIe siècle, c'était le seul moulin à récense de la région, c'est-à-dire capable de retirer des huiles d'olives, qui ont passé deux fois au moulin ordinaire, les dernières portions d'huile qu'elles peuvent encore contenir.
En effet, le marc, soumis deux fois à la pression d'une bonne presse à huile, retient de l'huile pour environ 1/16e de son poids. Les autres moulins de la région venaient y apporter leur marc.
Mode d'opération
On prend le marc des olives pressurées, on le met dans la cuve et on fait tourner la meule pendant environ un quart d'heure ; après ce broyage, on ouvre le robinet d'eau, la roue et le meule continuent à tourner…
Don, 100 kg de marc d'olives donnent dans un moulin de récense 16 à 17 kg d'huile.
Les grignons blancs, sont vendus comme combustibles et paient seuls les frais de fabrication.
L'huile des récense est verte, elle se saponifie très vite et très bien ; c'est un mélange de celles que fournissent la chair, l'amande et la peau de l'olive .
Roue à godets de 6m de diamètre mue par la force de l'eau _ Moulin de la Récense
La « rigole » des eaux de l'usine a été construite par Mr Laplace père en 1851 (empruntant les eaux du canal de Marseille).
La famille Laplace était propriétaire du domaine de la Récense, des moulins ordnaires et de récense, mais ne les exploitait pas elle-même ; elle les louait à des exploitants.
L'huile de récense servait aux lampes à huile, à graisser les rouages des machines, à faire des bougies, du savon (certaines savonneries de Marseille s'approvisionnaient à Ventabren)
La grande bâtisse de la Récense servait aussi de relais aux troupeaux transhumants quand le moulin n'était pas en activité : la grande salle voûtée abritait les moutons pour la nuit et les bergers dormaient dans cette même salle sur une « mezzanine » rustique et sommaire en bois.
Dans le domaine on pratiquait aussi l'élevage des vers à soie et une partie des terres, donnée en mègerie, produisait blé, vins, olives, amandes, noix, légumes, fourrage… (p.79-82)
(Source : Ventabren Autrefois, Evelyne DURIN, 1995, Office de la Culture et du Tourisme de Ventabren)
Le domaine de la Récense
Selon la propriétaire, Madame Bousquet, le domaine générait plus que de l'huile de récense, puisque l'exploitation des terres produisait aussi notamment des céréales.
L'aire de battage du blé est très grande et servait probablement à d'autres exploitaitons voisines.
Un petit lavoir, en bon état de conservation a été "déterré" par les propriétaires : seul le sommet du fronton dépassait du sol.
Par ailleurs une ancienne fontaine a été retrouvée dans un petit bosquet, à 100m de la bastide.