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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Ventabren

ERMITAGE SAINT HONORAT

En 1847, après la construction de l'Aqueduc, le lieu est devenu très touristique : « Chaque voyageur emportait un chapelet, une médaille, une gravure représentant l'Ermitage, comme souvenir de sa pérégrination. »

Le site est  devenu totalement méconnaissable.





L'ermitage est construit sur et dans le rocher.

Les vues d'hier et d'aujourd'hui sont similaires, sauf pour la végétation qui a repris ses droits.











Chapelle de l'ermitage, dans toute sa splendeur : « On estime que les dépenses faites pour l'ameublement de cette chapelle, de 1860 à ce jour, s'élèvent à plus de 25 000 francs, si l'on comprend les dépenses qu'ont occasionnées les splendides fêtes qui s'y sont données dans une période de 20 ans. » (archives)



Vue de l'intérieur de la chapelle, richement décorée, lorsque le culte y était assuré.

La même vue aujourd'hui n'est que ruine et désolation.







Entrée de l'ermitage, porte plein cintre et une croix qui rappelle le sacré du lieu.

Cette porte a été murée, comme le montre la vue d'aujourdh'ui.







Ce personnage n'est pas le dernier ermite de Roquefavour, mais le « marque-maou » du village qui venait mendier à l'entrée.













A la fin du XIXème siècle, le site était tellement fréquenté qu'une buvette y fut installée autour de la source ! Parmi les visiteurs illustres de l'Ermitage et de l'aqueduc, figurent George Sand, Lamartine et Napoléon III en personne.

Les tables on disparu, les arbres sont toujours là.




Vue du vallon Saint Honarat, avec ses cultures bien entretenues.

Désormais, seule la source demeure inchangée, au milieu de la solitude, tout au fond du vallon.


Patrimoine sacré


Ermitage SAINT-HONORAT (VIe-VIIIe siècle)





Le site de l'Ermitage

L'aqueduc magnifique jeté sur la vallée de l'Arc par le génie de Montricher a fait connaître le nom de Roquefavour dans le monde entier.

Ce quartier solitaire possédait déjà ce qui donne du charme à un  paysage, un fleuve aux gracieux méandres serpentant au pied de collines boisées, des sites variés encadrant un vieux moûtier qui remonte peut-être aux origines de la vie religieuse sur le sol provençal.

Après avoir admiré les arcades en triple étage, marchez au couchant, pénétrez à droite dans un vallon pierreux, étroit, qui s'élargit à mesure qu'on avance, et qui forme à son extrémité une sorte de cirque naturel. C'est une reproduction réduite de la grande Chartreuse.

Au fond du vallon, une porte marquée d'une croix donne accès sur un charmant jardin. Le clos, il est vrai, ne jouit du soleil que six heures par jour, dans la meilleure saison, à cause des rochers qui surplombent, mais en revanche il est admirablement abrité contre le vent du nord. Une eau abondante qui sourd en un dernier retrait s'y répand par vingt canaux. C'est une solitude à souhait.

Quinze évêques, des princes, Jérôme Napoléon, Murat, don Carlos, etc. ont visité ce Prieuré.  (Abbé Constantin)

Voir  L'Ermitage Saint-Honorat


Mobilier observé

_  Ainsi qu'à la Chartreuse, une chapelle annonçait l'entrée du Désert.

Cette chapelle, Saint-George, mentionnnée dans un acte de 1514, a été démolie en 1830.

_ Dans la chapelle, romane, tablx. Sainte-Madeleine, Annonciation.

_ Inscript. païenne, Agathopus v. s. l. m.

 _ Epitaphe XIIIe siècle Anno Incarn. MCCXIX obi it …. Vidit quomodo videtis et multa alia bona, cujus anima ejus requiescat in pace. Quod es fui, quod sum eris. Memento quod es cinis de putredine. Quid prodest gloria carnis. Memento quod morieris.             

_ Dans le jardin, deux grottes converties en oratoires, dédiés l'un à la sainte Vierge, l'autre à Sainte-Madeleine. En celui-ci qui pourrait être un ermitage primitif, ayant précédé le prieuré bénédictin, on a trouvé des monnaies du Xe siècle. Sainte-Madeleine, statue Marbre, par Truphême.  (Abbé Constantin)


Histoire de l'Ermitage Saint-Honorat

La cella Saint-Honorat appartint d'abord à l'Eglise d'Aix.

_ En 878, elle fut donnée à l'abbaye de Lérins par l'archevêque Robert.

_ En 963, elle passa de cette abbaye, ruinée par les Sarrasins, à celle de Montmajour ; un diplôme de l'empereur Conrad et une bulle de Léon VIII le constatent.

_ En 1210, le préambule d'un Privilège d'Othon IV, s'exprime ainsi : « Nous vous confirmons à vous Guillaume (abbé de Montmajour) et à vos moines, tout ce que le très pieux roi Conrad vous a confirmé, à savoir ce que le Seigneur Apostolique Léon et l'empereur auguste Othon et l'impératrice Adalasie (sainte Adélaïde) vous ont accordé, et aussi tout ce dont le comte d'Arles Boson devait hommage, à savoir,… dans le comté d'Aix, la cella Rocca frondosa. »

L'archevêque conserva des droits sur Roquefavour.

_ En 1072, Rostaing de Fos dressa l'inventaire de la cella, en exécution d'un décret du concile d'Avignon. Quand les moines abandonnèrent la cella (XIIIe ou XIVe siècle), l'archevêque en nomma le prieur alternativement avec l'abbé de Montmajour. Ce prieuré et celui de Ventabren furent souvent possédés par un même titulaire. Le premier ayant fondé le second, ce cumul s'explique facilement.

Les revenus s'élevaient à 600 livres.

_ En 1624, le chapitre arrenta la dîme, se chargeant de donner chaque année, le jour de la Madeleine, sept charges de blé « au prieur de Saint-Honoré de Roquefavour, Saint-Pons et dépendances », et de pourvoir au service divin consistant simplement en une messe chaque année le jour et fête de saint Honorat.

_ En 1550, un des prieurs, Victor Peyronetti, docteur ès droits, devint vicaire général, puis en 1564, chancelier de l'université.

_ En 1688, un des bienfaiteurs du prieuré, le protonotaire Borilly, légua dans son testament, outre les ornements et vases sacrés nécessaires au culte, « mille livres pour une messe pour le repos de son âme et des prieurs ses devanciers à célébrer tous les dimanches et fêtes, du 1er mai au 29 septembre. »

_ En 1770, un curieux procès s'éleva, à la mort du prieur de Blacas. Trois candidats se présentèrent chacun avec un titre de nomination, Mre Savournin pourvu par l'archevêque, Mre de Chassaigne (puis Mre Deshoulières, substitué) par l'abbé de Montmajour, Mre Jaubert par la cour de Rome. Ce fut l'impétrant en cour de Rome que le parlement déclara valablement pourvu, décision aussi extraordinaire que le procès lui-même.

_  En 1791,  La Révolution « saisit le Prieuré comme bien national, et l'adjuge à Messire Louis d'Ailhaud, prêtre (déjà propriétaire du domaine de Roquefavour, il réalisa, dit-on, une fortune colossale grâce à la vente d'une poudre purgative composée de résine, de pain brûlé, et de plantes des montagnes du Comtat)

Le 22 nivôse an II, le sieur Jean-Baptiste Blanc, dit Perruque, achète tout le domaine de Roquefavour avec l'ermitage.  Quand les temples sacrés furent autorisés à rouvrir, deux ermites occupèrent successivement l'ermitage, Prosper et d'Esprit. »  (extrait de Ventabren, Autrefois)


_ En 1819, l'ermitage fut relevé par M. Jean-Joseph Porre, négociant d'Aix, qui vint y terminer une vie orageuse dans les pratiques d'une rigoureuse pénitence.

M. Porre avait échappé par miracle à une inhumation précipitée, mais l'impression produite fut si forte qu'il quitta le monde pour n'y plus revenir. La propriété de l'ermitage Saint-Honorat « avec son enclos, sa chapelle, et les eaux qui s'y trouvent », lui fut cédée pour 99 ans.

 « Il répara l'ermitage qu'il habita, et il y fit l'édification du peuple par sa piété et ses vertus. Il planta et cultiva avec beaucoup de peines et de fatigues le petit terrain annexé au bâtiment. Comme il ne pouvait en subsister, il recevait les aumônes des fidèles et faisait la quête dans les environs…»  (extrait de Ventabren, Autrefois)

Il y vécut six années. M. Porre passait presque tout son temps à la chapelle. On le trouva un jour de 1825, à genoux devant l'autel, immobile et rigide : il était mort en priant.

On l'inhuma dans ma chapelle, avec cette épitaphe : « Ici repose Jean-Joseph Porre, natif de Tran, négociant à Aix, résolut de finir ses jours dans la solitude, il choisit l'ermitage Saint-Honorat en 1819, mort le 30 mai 1825, âgé de 74 ans. De profundis ».

Les fantaisies d'orthographe de cette inscription s'expliquent par ce fait qu'elle est l'œuvre de l'ermite espagnol qui succéda à M. Porre. Quel touriste n'a gardé souvenir de ce prêtre si affable, d'une conversation si intéressante ?


_ En 1826, Marc Fraissinet en devint le nouveau propriétaire lorsqu'il acheta son immense domaine de 560 hectares à Roquefavour. L'archevêché payait une rente pour l'ermitage.

_ De 1825 à 1828, un gardien nommé Antoine en fit la surveillance, remplacé ensuite par Jacques Martin, né en 1790 à Pedrosillo (Vieille-Castille).

Son père se laissa fusiller par les Français plutôt que de leur livrer les approvisionnements dont il avait la garde. Le fils de ce patriote était entré chez les Carmes. Sous le nom de P. Thomas d d'Aquin, il professa brillamment au couvent de Durvelle. Chassé d'Espagne par les décrets de 1824, il se rendit à Rome, puis, avec l'agrément de ses supérieurs et de l'autorité diocésaine, s'établit à Saint-Honorat.  Agé alors de 38 ans, excellent prêtre, il était affable, bienveillant et d'un commerce accessible à tous. 

_ En 1847, la construction de l'aqueduc, puis en 1856 celle de la voie ferrée Rognac-Aix avec la gare de Roquefavour, firent de ce lieu traditionnel de pèlerinage une destination très "touristique".

_ En 1867, arriva à Roquefavour le P. de Cuers, ancien capitaine de vaisseau. Né en Espagne, comme le P. Jacques, il se lia avec l'ermite exilé dont il appréciait les vertus. Les deux solitaires se visitaient régulièrement comme Paul et Antoine au désert, et s'édifiaient sur les choses de Dieu.

Le P. Jacques, humble desservant de Roquefavour célébrait régulièrement la messe dans cet asile de la prière où sa santé commençait à s'améliorer, dispensant bonté et prières autour de lui ; il mourut pieusement dans son ermitage, après 40 ans de séjour, le 18 janvier 1868. Ses restes y reposent.

Quoiqu'il n'y ait plus de prêtre à résidence, le service dominical a continué.

_ En 1914, l'Archevêché a cessé d'utiliser l'ermitage comme lieu de culte et la Première Guerre mondiale mettait fin à la Belle-Epoque : à partir de ce moment-là, l'ermitage -quasi millénaire- a été abandonné et s'est détérioré.


 (Source : Les Paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments, Abbé M. CONSTANTIN, vicaire à St Rémy, septembre 1890)


Histoire de l'Ermitage Saint-Honorat

_ En 2001, la municipalité de Ventabren a fait l'acquisition de ce site inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.  Elle souhaite le réhabiliter, afin d'éviter la disparition définitive de cet ensemble d'une grande valeur historique et patrimoniale, en en faisant un lieu privilégié de promenade et d'animation culturelle.


(Source : Site internet de la municipalité de Ventabren)