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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de La Fare-les-Oliviers


Les curés et vicaires de La Fare


Vicairie amovible

1442                        Antoine ESTIENNE

1542 - 1547             Jehan MOYSES

1552                        Jaufroy GAUTHIER, prêtre et curé de l'église du Saint Sauveur de La Fare

1582                        Claude GUERIN

1588                        Jacques MOTTA

1601                        Jacques LAVELLE, prêtre de Lançon

Secondaires

1601 - 1653             Simian ; Laurent (de Lançon)

                                                Arrentement du prieuré

1640                        Antoine BONAV …

1652 - 1653             TESSIER, prêtre de Lançon qui dessert La Fare

1653 - 1683             Denis EMERIC

Vicairie perpétuelle

1686                        J.B. CORDY

1688 - 1689             Joseph GUIGOU

1689 - 1691 et 1695 - 1697    THOMAS

1698 - 1705             ROMAN

1706 - 1712             Joseph SAUVAN

1712                        GUIGUE

1712                        Pierre BENOIT

1717                        JAISSE, prêtre délégué

1717 - 1743             BENOIT

1743                        décret d'union du prieuré au séminaire d'Aix

1743 - 1769             Thomas DAUPHIN

Secondaires

1747                        BONIFACE

1754                        MONTEGAT

1754 - 1755             Felix de BARDON

1755                        Gabriel CARICHON

1769                        MARTIN

1770                        L.G. BONFILHON

1770 - 1781             Joseph BONNETY, curé

                                Louis COLLAS, vicaire

                                Antoine BONFILHON, vicaire

1781 - 1789             Joseph RICARD, provicaire

1789                        Jean-Baptiste ANDRIC

                                MARTIN, vicaire

                                Ils prêtent serment en 1791, puis se rétractent

Le 12 février, devant Aubert, greffier subrogé pour cette affaire, le curé J.B. ANDRIC et son vicaire Pierre Michel MARTIN, déclarent :

« que n'ayant eu jusqu'aujourd'hui qu'une connaissance insuffisante du décret qui oblige tous les fonctionnaires publics à prêter le serment et vu qu'ils n'en ont été instruits que depuis quelques jours, ils désiraient prêter leur serment civique pur et simple aux termes du décret, le dimanche prochain 13 du courant à l'issue de la dernière messe ». Puis le 22 mai, mieux informé, il apporte une restriction à son  serment. Le 27 mai, un  décret ordonne la déportation des prêtres  non-assermentés. ANDRIC émigre en Italie d'où il reviendra à La Fare après la révolution. Ses meubles et ses livres sont vendus. Dans l'été, le prêtre assermenté François MALET prend possession de la paroisse. (« Le prieuré de La Fare » p.74-75)


1791                        MALLET

1792                        -

Curés et vicaires

1795                        EMERIC

1798                        ROUX

1799                        MIE

1801                        AUDRIC

1803                        MIE   AUDRIC

1804                        MIE

1805                        DURAND

1812                        AUDRIC

1829                        EMERIC

1833                        BARTHELEMY

1834                        GILLES

1841                        BERNARD  ( 9 mois )

1841                        CARMAGNOLLE

1854                        ANDRE

1857                        BONNARD

1861                        HAYET

1865                        CASTELLAS

1869                        CARLE

1874                        JURAMY M-F

1896                        MIHIERE

1902                        MARTIN L.

                                                RICARD E.

1913                        PEYRE E.

1914                        PELLEGRIN L.

1954                        BERIAT A.

1958                        GARCIN L.

1965                        COUESNON P.

1977                        BEAUJOUAN M.

1979                        BARD H.

1997                        MICHAUD F-R


Le Prieuré de La Fare


[ Extraits de Une paroisse provençale du XVIe siècle à la Révolution   « Le prieuré de La Fare »,  Mireille BOURGEY, Docteur en droit, 1984, Editions Sciences et Culture, « Les Cahiers de Berre »]

                                                                                                                                    

HISTOIRE DU PRIEURE

Dans l'ancien droit on distinguait deux sortes de bénéfices ecclésiastiques : les bénéfices cum cura animarum, et  les bénéfices sine cura.

Pour les premiers la résidence était nécessaire et par suite le cumul était interdit. Un texte de 1442 nous l'apprend : c'est une « Déclaration au sujet du castrum de La Fare », faite par l'Official d'Aix en faveur de dom. Antoine Etienne, prêtre, contre Louis Raymond, prêtre de Berre. Louis Raymond s'était fait pourvoir à la vicairie de La Fare, vacante par décès, malgré l'opposition d' Antoine Etienne ; celui-ci s'y opposait avec raison car Raymond, déjà titulaire de la vicairie et paroisse de Saint-Michel de Scala d'Arles, ne pouvait prétendre à un second bénéfice avec charge d'âmes.

En tant que prieur le titulaire de La Fare n'était pas astreint à résidence et pouvait cumuler… Certains textes de provision de bénéfices portent la mention « prieuré rural et sans charge d'âmes ». [Les prieurs] auraient cependant dû résider car le prieuré était aussi une église paroissiale, et son titulaire avait par là charge d'âmes. En fait les prieurs se contentaient de déléguer un « vicaire », appelé aussi dès le XVIe siècle « curé » à qui ils donnaient une maigre rémunération. Ce desservant ne résidait pas sur place jusqu'en 1669, faute de logement.


LE XVIème SIECLE

En 1513, le prieuré de La Fare est arrenté :  Le 8 juin 1513, Guillaume de Cordoan (Guilhelmo de Cordoano) chanoine de la métropole d'Aix et prieur du prieuré de La Fare « diocèse d'Arles » (sic) arrente son prieuré pour un temps indéterminé « tempus insertum » (sic) à honnête homme (« probo viro ») Antoine Quilan (« Antonio Cuilanj) de Saint Martin d'Entraunes (« Santi martini dantranis ») diocèse de Glandevès, actuellement habitant Lançon, diocèse d'Aix ; il arrente l'usage, la jouissance et le revenu (« us, fructus et usus-fructus ») ; la rente annuelle sera de 10 écus d'or au soleil, bons et du poids légal, à payer à la Saint Michel (29 septembre)  prochaine… L'acte est passé à Aix dans la salle basse de l'habitation de messire de Cordoan, en présence de Jacques Coquillat bénéficier et Mathieu Folqueri, prêtre de ladite église métropolitaine d'Aix  «  et de moi Elzéar Benoit notaire ».

(Arch. B.duR., dépôt d'Aix, fonds Muraire 80. E.Benoit, f°332)


Vers 1542-1547, d'après un registre de visites pastorale, nous savons qu'il y a un desservant, Jean Moyses, qui remplit ses fonctions depuis un an et dit la messe à la paroisse les dimanches et jours de fêtes chômées ; il y a 7 ou 8 bastides sur le terroir, mais « l'église est petite pour recevoir le peuple dudit lieu et s'en va totalement en ruine… »  Il faudrait édifier une nouvelle église, avec une cloche, des fonds baptismaux, une maison claustrale, de sorte que le desservant pourrait habiter à La Fare, il faudrait aussi lui adjoindre un diacre. Le desservant dit que le prieuré « vaut 44 ou 45 charges de blé ».

Le prieuré de La Fare » p.6-7)


LE XVIIème SIECLE

En 1613 l'église est toujours à côté du château et dans l'enceinte ; au Conseil du 20 octobre le prieur dit que la cloche est faussée et qu'il faudrait que la communauté « baille un écu valant trois livres ».

En 1619 au Conseil du 16 avril, «  le prieur dit qu'il serait nécessaire de faire un (armoire ?) pour y mettre les ornements de l'église, sierges et autres choses tant du lumyères, s'offrant en payer la moitié ». On décide que l'armoire sera faite et que la communauté en paiera la moitié «  et sera ledit prieur poursuivi à faire un autel ou retable de bois peint ou faire repeindre icelui (vu ?) qu'il pleut dans l'église et y fera daureur meste attendu qu'il n'y en a point ».

En 1626, au Conseil du 16 septembre, le consul dit qu'il est urgent d'agrandir et « rabilher l'église qui est dans l'enclos du château du seigneur dudit lieu, étant poursuivi à faire le dit seigneur à, cause que l'église est trop petite, laquelle coûterait beaucoup, et néanmoins cela porte une grande incommodité aux habitants dudit lieu et à leur famille d'aller ouïr la messe là-haut audit château et qu'il serait plus utile et nécessaire de faire une petite église en bas avec un cimetière et une habitation pour un prêtre tout contre icelle église, et en ayant ce jourd'hui le sieur baille confédéré avec monseigneur le premier président, seigneur de ce lieu , et supplié de la part de tous ses sujets de leur donner un lieu pour pouvoir bâtir la dite église, cimetière et habitation claustrale, le dit seigneur aurait dit et accordé audit sieur baille que pour leur contentement et soulagement il leur baillait sa terre qui est joignant son clos de plasse pout y faire ladite église, cimetière et habitation, à condition que pourra disposer à ses plaisirs et volonté l'église qui est dans l'enclos de son château… »

[…] le 24 mai a lieu la visite pastorale ; le verbal de visite nous apprend que le prêtre ne réside pas à La Fare, faute de logement… depuis le temps de Jehan Moyses, la décrépitude du saint lieu n'a fait qu'empirer : « les fonds baptismaux … sont au fond de l'église, la couverture d'icelui rompue, sans clef, serrure ni clous… » Les ornements sont usés. Quant au prieur, son bénéfice vaut 300 livres de rente.


Le 27 septembre 1626, le Conseil est assemblé sous la présidence du baille Jean Honoré Bonfilhon et à la requête du consul  Adam Emeric, on y compte cinq chefs de famille.

L'Acte de transaction entre le seigneur d'une part et la Communauté d'autre part est rédigé par maître Borrilly, notaire d'Aix, est passé le 13 octobre à Aix dans l'hôtel (23 rue Gaston de Saporta ; Jean de Forbin La Fare l'avait acquis en 1578 avec l'héritière de la maison de Maynier d'Oppède.

En 1627, le seigneur de La Fare était leur fils, président d'Oppède, seigneur de La Fare. Il y est dit que le seigneur a donné à la Communauté un terrain derrière le bout (de son ) clos de vignes (c'est l'emplacement où se trouve, reconstruite et agrandie, l'église actuelle), et qu'il a fait ce « don pour la commodité des habitants et, lorsque ledit seigneur n'habiterait pas audit La Fare, pour y faire célébrer la sainte messe… Il est décidé que le titre de « La Transfiguration du Sauveur » restera attaché à l'ancienne église (quelques années plus tard, ce sera aussi le vocable de la nouvelle église)  … que les fêtes les plus solennelles le service se fera à l'ancienne église, la nouvelle église est d'ailleurs qualifiée de « chapelle » dans cet acte. Pour les dimanches et autres fêtes le service se fera à « ladite chapelle basse » sauf quand « ledit seigneur, madame sa femme ou après eux, les siens, se trouveront audit château de La Fare auquel cas la messe et office se diront à ladite ancienne église, si ainsi plaît auxdits seigneur et dame ». (p.8-11)


En 1707, pour la première fois, une délibération du Conseil a lieu « dans le Pavillon du seigneur » ; peu à peu l'ancien château est laissé à l'abandon. Dès 1705, une expertise indique « l'avons trouvé sans portes ni fenêtres, et le restant en fort mauvais état, ayant trouvé les planchers abattus… ». En 1752 dans le registre des délibérations, nous lisons : « L'ancienne église dudit château, dont les débris dudit château existent encore ».

Le prieuré de La Fare » p.87)

                                                                                        

LE XVIIIème SIECLE

Première moitié de l'église (1737-1740)

Pose de la première pierre

« Nous avons bénit la première pierre de l'église de La Fare et l'avons posée en manière accoutumée à l'honneur de la Transfiguration de N.S.J.C., de la bienheureuse Marie toujours vierge et de sainte Rosalie vierge, sous le pontificat de Clément XII et sous le règne de Louis XV ; noble Pierre Hilarion de Roux de Bonneval, seul seigneur de ce lieu, Pierre Benoit, curé, et François Guigue , consul ». (p.41)

Après la conclusion de eux procès avec le prieur, l'un au sujet de la maison claustrale, l'autre au sujet de la construction de l'église, la première moitié de ladite église fut « bénite le 15 mai 1740 avec la permission de monseigneur J.B. de Brancas archevêque d'Aix, par messire Pierre Benoit, curé de ladite paroisse ».

Construction de la seconde moitié de l'église (1740-1743)

Les enchères sont conclues par] la délivrance du travail à Jean Tardif, maître maçon de Pélissane pour 2550 livres le 3 juillet 1740.

En 1741 on fait faire une niche au-dessus de la porte d'entrée, et, par-dessus, un œil de bœuf…en juillet 1744, la Communauté et l'abbé de Jouques, procureur de l'abbé de Castellane ( maintenant prieur de La Fare) font un arrangement à l'amiable pour le paiement du lutrin et de la balustrade de communion « travaillée en œuvre sur le fer, et façonnée à la nouvelle mode ». (p.46-47)

Construction du clocher et de la sacristie (1742-1744)

La construction du clocher est adjugée en 1742. Pour donner plus de solidité au clocher, « la muraille de la sacristie du côté du clocher sera de 5 pans au lieu de 3, afin de faire servir pour l'appuyage du clocher. Il sera fait une gorge ou conduit de pierre de taille, prenant de demi pan l'un dans l'autre (et jointes avec ciment afin que l'eau de pluie ne pénètre pas dans la muraille) pour recevoir les eaux du couvert de l'église pour les jeter du côté de la bise avec une pierre de taille qui s'avancera dehors de 2 pans 1/.2 ». Le 26 avril 1744 a lieu la première enchère des bois et ouvrages de fer pour les cepouns (moutons d'une cloche, massue, battant que l'on fait mouvoir avec des cordes) des deux cloches destinées au clocher. (p.48)

La maison curiale (1749-1759)

En 1770, le consul dit que depuis le dernier dénombrement la population a augmenté au moins du tiers et augmente journellement ce qui occasionne au curé de la paroisse «  des peines extraordinaires, singulièrement par ce que le lieu de La Fare est bâti en peloton (sic), y ayant des bastides éloignées de ¾ de lieue les unes des autres » ce qui quelquefois a fait souffrir des malades pour l'administration des sacrements a « a sans doute occasionné la mort de messire Dauphin, notre ancien curé dont le souvenir sera toujours cher par sa piété, son zèle, sa charité ». On demandera donc à l'archevêque d'établir un secondaire.

En 1771, le curé se plaint des incommodités qu'il souffre dans la maison curiale, tant par le manque de contre-fenêtres que parce que l'eau de pluie entres dans les appartements, pourrit le plancher et donnera du froid, outre que l'appartement ne sera pas sain, et par ce qu'en l'état où sont les fenêtres, il n'est pas fermé dans sa maison ; il demande aussi… qu'on fasse un confessionnal et une chaire à prêcher. On accepte. 

En 1775, le consul expose au Conseil que «  pendant un espace de temps, ce lieu de La Fare  a manqué d'une seconde messe, messieurs du Séminaire n'ayant trouvé aucun prêtre pour faire ce service, et comme ce défaut faisait manquer la messe les dimanches et fêtes au moins à la moitié des habitants, Messire Martin, prêtre, par sa charité a bien voulu se charger de ce service, mais il a représenté qu'il fallait au moins lui donner un logement convenable, ce qui a engagé le consul à demander à monsieur le marquis ( la terre de La Fare fut érigée en marquisat en 1768 ) de ce lieu de vouloir bien céder à la Communauté une partie de son terrain pour y bâtir une cuisine à l'usage dudit secondaire ».

Menus frais pour l'église (1776-185)

La petite cloche pour sonner la messe est cassée, l'archevêque s'en est aperçu lors de sa visite pastorale de 1777. Il faut s'attendre à ce que par sa sentence de visite il ordonne de la remplacer ; en effet l'ordonnance de visite porte que la nouvelle cloche pèserait huit quintaux… Le consul ayant eu connaissance que les Pères Trinitaires de Marseille avaient deux cloches pesant ensemble 18 quintaux (à 23 sols la livre et les ferrements en plus), le Conseil approuva cet achat (coût 2021 livres). On fait venir ces cloches pour les placer.  (« Le prieuré de La Fare »)


LE CIMETIERE

En 1653, un verbal de visite pastorale nous apprend que la nouvelle église construite en 1627 est maintenant appelée « l'église paroissiale du lieu » et nous dit qu'elle est « située près la grande bastide du seigneur », il n'y a donc aucune confusion possible avec l'ancienne église paroissiale (qui est maintenant en ruine). Le « vieux cimetière de la paroisse qui est au-dessous le château » est désaffecté lui aussi. (p.14)

On lit en 1653 (lors de l'enterrement de Jean Bonfilhon bayle de Saint Marc) « enterré au cimetière Saint-Vincent » ; de 1658 à 1663, on écrit : « gît au cimetière ». Ces variations peuvent s'expliquer : de 1628 à 1653 « la nouvelle chapelle basse est une chapelle de secours et la table de l'autel est sous l'image de Saint Vincent », « le titre de la Transfiguration restant attaché à l'ancienne église ».

« Le cimetières est transféré joignant la chapelle nouvelle », on l'appelle donc « cimetière Saint Vincent », puis peu à peu « le cimetière de La Fare » puisque en 1653 il est devenu le seul cimetière, l'ancien étant désaffecté. En 1653 encore, l'église ancienne n'est plus paroisse, c'est l'église nouvelle, on y a transporté les fonts baptismaux et elle prend le titre de « La Transfiguration du Sauveur ». (p.86)

En 1717 le cimetière de La Fare est attenant à l'église, il avait été transféré en 1627.

Par Lettres Patentes du 5 mai 1776, le roi interdisait d'ensevelir désormais les morts dans les églises.

(à partir de cette date il n'est plus fait mention qu'une fois d'une inhumation dans un caveau de l'église de La Fare, le 9 décembre 1786, mais il s'agissait du seigneur « Pierre Hilarion Joseph de Roux de Bonneval, marquis de La Fare, ancien capitaine du régiment d'infanterie du Roi…fils de messire Joseph Benoit de Roux, conseiller au Parlement de Provence et de dame R.I.A.M. de Forbin d'Oppède, époux de dame M.E. de Trousset d'Héricourt, il était âgé de 83 ans… » Auparavant, nous relevons 28 inhumations dans l'église, dont quatre dans le caveau du seigneur et 23 membres de la famille Bonfilhon dans leur caveau 1715 à 1776, et le prieur Ollivier en 1699.)

En 1786, une nouvelle déclaration du roi ordonne que les cimetières des paroisses doivent être placés au moins à 100 pas d'éloignement de la dernière maison des villes et villages ; une bonne raison de déplacer le cimetière qui est au centre du village, tout attenant l'église paroissiale.

En mars 1788, les consuls informent le curé qu'ils acceptent l'offre du marquis de La Fare de « prendre telle quantité de terrain que vous jugerez nécessaire dans mes domaines nobles, depuis la maison du sieur Antoine Pascal jusqu'à ma grande bergerie, en prolongeant la carraire qui monte vers le vallon de Sainte Rosalie et faire tracer les murs d'un cimetière nouveau… » Le 24 octobre les murailles sont  terminées, le nouveau cimetière a côuté 900 livres, la Cour des Comptes autorise le Conseil à imposer un capage de 40 sous pendant trois ans.  (« Le prieuré de La Fare » p.67)


LA REVOLUTION

_Nonobstant le veto apposé par Louis XVI au décret d'exil contre les prêtres insermentés, la commune de Marseille fréta le vaisseau Sainte-Elisabeth pour déporter les prêtres fidèles sur la plage niçoise, 24 juillet 1792. Parmi ces proscrits se trouvait M. Mallet, curé de La Fare, ainsi qu'un autre prêtre, M. Audric, qui devait un jour rétablir le culte dans ce pays. Les passeports les désignaient, M. Mallet comme peintre, M. Audric comme cuisinier, etc. Tandis que le pasteur obéissait à sa conscience jusqu'à l'exil, un autre prêtre, enfant du pays, la suivait jusqu'à la mort.

Antoine Emeric, né en 1758, quitta son vicariat de Saint-Sauveur en 1791 pour refus de serment. Il se réfugia à Rome, où il reçut asile dans un couvent d'ermites de Saint-Augustin. Comptant trop sur l'accalmie qui suivit le 9 thermidor, il revint en France, essaya de reprendre son ministère dans la ville d'Aix, mais se sachant reconnu, il gagna son village natal. Deux ans il continua son ministère à La Fare et dans les pays voisins. Il fut arrêté à la fin de 1797, enfermé aux casernes d'Aix où il se fortifia par la lecture des admirables traités de saint Cyprien sur le martyre. Transféré à Marseille au fort Saint-Jean, il fut condamné à mort par la commission militaire, sur son refus de dire le mensonge qui l'eût sauvé. Avant de marcher au supplice, il put communier, grâce au dévouement de quelques jeunes filles qui apportaient régulièrement les saintes espèces dans les cachots au péril de leur vie. C'était en février 1798.


_ 1790, archiprêtré d'Aix, 1000 hab., curé et vicaire. Le curé était nommé par le séminaire d'Aix, prieur-décimateur : il avait 584 livres de revenu, la congrue comprise.


LE XIXème SIECLE

_ Pendant l'épidémie de variole de 1869, le curé Castelas, natif de Berre, fut appelé auprès d'un malade abandonné de tous. Il lui prodigua jusqu'à la fin, avec les secours de son ministère, les soins les plus dévoués, le mit ensuite au suaire et l'ensevelit de ses propres mains. Ce grand acte de charité coûta la vie au bon curé qui mourut quelques jours après de la terrible maladie. M. Castelas n'avait que 43 ans.


_ 1890, archidiaconé d'Aix, doyenné de Berre, 1,200 hab., un curé-desservant. Les sœurs du Saint-Sacrement, de Romans, y tiennent une école depuis 1876.


 (Source : Les Paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments, Abbé M. CONSTANTIN, vicaire à St Rémy, 1890, Imprimerie Makaire, Aix-en-Provence)