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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de La Fare-les-Oliviers

Habitat de La Fare

Tableau des habitations -maisons et bastides- depuis le XVIIe siècle

(Monographie historique de La Fare les Oliviers, p.95)

  

La Carte de Cassini n°23, extrait (A.D. des BDR)

Situé à 21 km d'Aix, le village semble avoir entretenu de tout temps des relations privilégiées avec la vieille capitale provençale.

La route Aix/Saint-Chamas (CD n°10) emprunte en gros l'itinéraire de la voie romaine qui joignait Aquae Sextiae au pont Flavien, à l'orée de St Chamas. La carte de Cassini (région de La Fare, 2e moitié du XVIIIe siècle ) montre qu'une fois passé les Favier, en venant de La Fare, la route empruntait un tracé plus septentrional (départementale 19C aujourd'hui) et filait vers le hameau de Coudoux.  Par ailleurs, l'ancienne route Marseille/Salon passait par Notre Dame (N.D.), le Cravon, La Baumetane… (La Fare-les-Oliviers   « Le Temps Retrouvé »,  p.24)

Cadastre napoléonien

Feuille de la section C du cadastre, vers 1832-1833, chef d'œuvre de précision qui fixe l'état du tissu villageois à l'apogée de la Provence ancienne. Les parcelles en gris représentent le bâti, celles en blanc ou gris clair, le non-bâti. On distingue les deux pôles du village, encore bien séparés ainsi que l'essentiel des hameaux et écarts. Le tissu villageois est dans l'ensemble fort distendu : les limites sud-est laissent en dehors de l'agglomération le pavillon et le Grand Moulin, historiquement et géographiquement liés à la Grande Bastide… (La Fare-les-Oliviers   « Le Temps Retrouvé », p.57)

Le Pavillon

Terrasse à l'italienne : on voit une des pilastres du bâtiment originel, alors que les ouvertures sont postérieures à 1913, moment où le rez-de-chaussée est aménagé pour l'habitation.

La Grande Bastide

Sur le plan, on  remarque la proximité de la Grande Bastide et du Pavillon, de part et d'autre du canal, non loin du Grand Moulin, à l'origine propriété du seigneur de La Fare.

  


Histoire de La Fare


période moderne




LA SEIGNEURIE DE LA FARE

Transmission de la seigneurie

Le Tableau des appartenances successives part de la Maison des Baux qui perd un certain nombre de ses possessions dont La Fare en 1377. Une succession de seigneurs, dont des Maîtres Rationals assument cette petite seigneurie, mais son ascension à un rang convenable est le fait des Forbin et le résultat du travail de ses habitants.  Lors de la Révolution de 1789, la commune est rattachée au Canton d'Eguilles et deux ans plus tard, au Canton de Berre. (Monographie historique de La Fare les Oliviers, p.14)


Grande Bastide du Seigneur

Une grande bastide apparaît sur des documents en 1582. Elle est remplacée par celle construite au cours du XVIIIe siècle (maison Calvin).

Par acte d'arrentement de 1763 , nous savons qu'elle comprend des terres , vignes, vergers, prés, jardins, montagnes, pigeonnier, fruitier, ; le versement annuel est de 5200 livres (48 000 francs de 1975) ce qui souligne son importance. (Monographie historique de La Fare les Oliviers, p.120)


Pavillon de Forbin

Le château est d'accès difficile, son confort laisse à désirer. Après reconstruction, il sera plus conforme aux désirs d'une société habituée à recevoir, mais nécessitera une maison importante. En 1670, Monsieur de La Fare fera construire en plaine dans son enclos, un Pavillon. Son accès, direct depuis la route St Chamas-Aix sera aisé, la proximité de la Grande Bastide favorisant le ravitaillement. Il y retournera de plus en plus souvent, jusqu'à l'abandon du Château en 1707. 

Le Pavillon  est encore en l'état sur le plan de 1804 ; habitation à l'étage, écurie et communs au rez-de-chaussée. Plus tard, deux ailes sont rajoutées, dans celle du Levant un salon « art-déco » est aménagé par Charles Deydier (vers 1925-1930).

En 1832, Pierre-Marie Laugier de Marseille, rajoute une Terrasse à l'italienne, un décor « colonial » évoquant certain art de vivre de la bourgeoisie marseillaise. En 1829, Pierre-Marie Laugier rachète au dernier descendant des seigneurs de La Fare tout ce qui restait de l'ancien domaine seigneurial : le Pavillon compte alors 12 hectares de terres, il reste dans la famille Laugier jusqu'en 1905 puis passe aux mains du notaire marseillais Joseph Bard qui le vend en 1913 à son clerc Charles Deydier, futur maire de La Fare. (La Fare-les-Oliviers   « Le Temps Retrouvé », p.52)



DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNAUTE


Les habitations

Une population active œuvre à La Fare dès le XIVe ou XVe siècle, suivant les sources consultées.

En 1471 il est fait état d'un demi-feu et en 1583, le Prieur parle du « lieu inhabité de La Fare ».

Une véritable exploitation avec mise en valeur des terres commence avec la Maison de Forbin qui, comme les Rousset de Velaux, conduit une politique de repeuplement de la Seigneurie.


Nombre d'habitants  (d'après de Villeneuve)

1170 - pourrait tenir dans la citerne du château

1379 - Revenus du seigneur : 20 éminées de céréales, d'où une population de 60 personnes  environ

1471 - Un demi-feu : 10 à 120 personnes

1552 - Sept à huit bastides, soit 60 personnes  environ

1653 - 24  foyers, soit 180 personnes dont  70 servantes et valets

1698 - 37 foyers, soit 570 personnes

1728 - 75 foyers, soit 570 personnes

1820 - 1212 habitants

1890 - 1154 habitants

1926 - 951 habitants

1962 - 2391 habitants

1975 - 3600 habitants


Evolution de la population

(Monographie historique de La Fare les Oliviers, p.21)  « Nous avons reconstitué au mieux la population malgré l'imprécision du terme « feu » ; il recouvre en effet suivant les cas une réalité différente : Marie Tay (« Abrégé d'histoire de Provence ») nous dit que le feu est assimilé à 50.000 francs en fonds de terre ; pour d'autres, au nombre d'habitants faisant cuire leur pain dans le même four ou aux habitants d'un groupe de six maisons ; pour sa part, Vauban parle de 4,5 personnes, Villeneuve de 300, Baratier de 5… En tant qu'unité fiscale, le feu vaut de 4 à 10 personnes suivant le lieu ou l'époque. Nous avons recherché d'autres critères et utilisés certains chiffres tirés des archives curiales disant qu'un foyer, en moyenne, se composait de 7,5 personnes.

En 1536, La Fare ne doit pas représenter grand-chose ; on sait que le roi, pour arrêter les armées impériales, fait bruler moulins, fours, stocks de blé… De Salon, tous les jours, le sieur d'Aubigny envoie ses compagnies faire le dégat à Pélissane, Grans, Lançon, Aurons, Vernègue, Cornillon… aucune allusion à La Fare.

Au cours du XVIIIe siècle, la population de La Fare progresse de 200% alors que celle du canton baisse de 11,6%.  Dans le même temps Berre voit sa population attirée par l'industrie des « bourdigues » (l'aménagement des premières bourdigues entre les étangs de Berre et de Bolmon remonte à 1191. Ces communications permettaient de piéger les poissons qui passaient d'un étang à l'autre.)

Le gel des oliviers en 1820 entraîne la baisse des revenus farencs et donc stabilise la population. A partir de1856 commence une importante régression jusqu'à 1927 où un redressement s'amorce. » 

Répartition de la population active  au XVIIIe siècle (p.17)


La vie communale

(Monographie historique de La Fare les Oliviers, p.16)  Elle est d'abord dirigée par un bayle qui, pour le compte du seigneur, assure le gouvernement des hommes. Au cours du XVIe siècle, les bayles cèderont place aux viguiers, devenant les représentants locaux du Pouvoir Royal.  Sauf pouvoir de justice seigneurial, les juges de viguerie rendent justice au premier degré. Le Parlement constitue la juridiction suprême en attendant l'Intendant Royal ou le recours au Conseil du Roi.

A La Fare en 1528, la communauté élit un Conseil, au château, en présence du lieutenant de Viguerie d'Aix. A son tour, le Conseil élit un Consul, porte-parole : ses délibérations, en présence du Viguier, sont enregistrées dès 1610.

En 1780, une instruction de la Cour des comptes indique que le Conseil doit être formé avec huit conseillers et un maire consul. L'administration doit comprendre un « archiver » un greffier, deux estimateurs, deux auditeurs des comptes, toutes fonctions honorifiques jusqu'en 1787. Aux ordres du Maire, un valet est chargé de transmettre les décisions prises et d'en vérifier l'application. Plus tard, un garde terres absorbe progressivement une partie des fonctions du valet avant de devenir garde-champêtre.

Presque toutes les fonctions communales sont soumises à l'enchère : c'est celui qui demande le moins tout en présentant des garanties suffisantes, qui est nommé pour une période définie. Il en est ainsi de la charge de trésorier, de boucher, de garde du terroir, de vérificateur des poids et mesures, de l'octroi… En 1781, l'offre de 200 livres est acceptée pour le poste de garde des terres, de 425 livres pour celui de Trésorier qui ne prendra que 2 sols par livre encaissée.

Des différents ne manquent pas de surgir entre habitants et Conseil, entre Conseil et seigneur. C'est au Conseil de trancher à moins que le conflit ne relève du Viguier ; le recours aux procédures judiciaires constitue l'ultime voie. Quant au seigneur, il s'adresse au Parlement ; pour sa part, le Conseil sollicite l'Intendant ; à défaut de se mettre d'accord, le Conseil du Roi est appelé à connaître la question.

Jusqu'à la Révolution, des contestations quasi permanentes opposent la communauté au curé et au Prieur : ce dernier se préoccupe alors davantage des bénéfices de sa charge que des besoins de son prieuré. De plus, le bas clergé, mal rémunéré, est souvent fruste, parfois brutal. De temps immémoriaux l'entretien de l'église est inexistant, les ornements sacerdotaux insuffisants. Le logement du prêtre puis du vicaire, soulève des problèmes quasi insolubles… La séparation de l'Eglise et de l'Etat simplifie des rapports souvent tumultueux.

La Révolution modifie les modalités d'élection des représentants de la population.

La Restauration en limite les conséquences en promulguant les « cens ». Le décret du 5 mai 1855 précise que le Maire et  le premier Adjoint sont nommés par le Préfet, pour une durée de 5 ans. En 1877, les Maires sont élus par le Conseil.