Devant Sainte-Rosalie, par une superbe journée de printemps indien, les conditions étaient réunies pour une photo de groupe mémorable.
Les enfants de l'école primaire, devant le clocher de l'église Saint-Sauveur, rue Poujoulat.
Ils ont fait preuve une grande docilité pour se laisser prendre en photo, ce dont les parents présents ne se sont pas privés.
La Vie Paroissiale
La visite guidée des enfants de l'Ecole primaire
→ Mercredi 28 septembre 2011
Ce mercredi 28-09-11, la cinquantaine d'enfants de l'école primaire de La Fare visitaient les monuments de la commune et en fin de matinée, après l'Hôtel de Ville, c'était le tour de l'église paroissiale puis de la chapelle Sainte-Rosalie.
On a demandé au webmaster de présenter ces deux monuments, la paroisse était aussi représentée par Mme CERISIER, et une dizaine d'adultes encadraient le groupe des petits visiteurs...
Visite de l'église Saint-Sauveur
Au Moyen-Age, l'église Saint-Sauveur était située dans l'enceinte du Castellas où habitait le seigneur de La Fare, à l'abri des invasions et des brigands. Puis comme l'église était deveue trop petite et menaçait ruine, on a construit ici-même en 1625 la chapelle Saint-Vincent, ou "Chapelle basse", pour les paroissiens.
En 1653, les fonds baptismaux sont transférés à la chapelle Saint-Vincent qui prend alors le nom d'église Saint-Sauveur.
Plus tard, vers 1705, les seigneurs de la Fare sont venus habiter au Pavillon, aujourd'hui près de la Maison de Retraite.
En 1734, on décide de construire une nouvelle église : le 4 septembre a lieu la pose de la première pierre de l'église actuelle. Pendant les travaux, l'ancienne église est laissée intacte. La partie Nord est achevée en 1740, la partie Sud en 1743, en même temps que le clocher.
Ainsi en 1743, l'église se compose d'une nef unique et d'un chœur décoré de peintures, tant sur les murs que sur le dôme (ciel bleu constellé d'étoiles).
En 1810, le campanile en fer forgé est posé sur la petite coupole qui couronne le clocher. En 1834, la nef latérale droite (côté Est) est ajoutée, mordant sur l'ancien cimetière qui a été abandonné en 1788 au profit d'un emplacement près de l'oratoire de Sainte Rosalie.
En 1864, c'est la nef gauche (côté Ouest, presbytère) qui est ajoutée. En 1883 , la chapelle des fonds baptismaux est ouverte, l'église a pris sa forme définitive.
Après cette chronologie, on passe aux détails : les vitraux, le choeur, le Christ en croix, l'autel, les tableaux, les autels de Ste Rosalie, de St Joseph, de Notre-Dame et enfin de St Louis de Gonzagues, puis viennent les questions :
- Pourquoi il manque des vitraux ?
- Pourquoi le Monsieur il est sur une croix ?
- Pourquoi il a été condamné ?
- On m'a dit qu'après qu'ils soient sur la croix on allumait un feu en-dessous pour les brûler, etc...
On a beau s'attendre à tout, la diversité des commentaires et questions des enfants est toujours source d'étonnement, et on s'efforce de répondre au mieux... avec sobriété.
Ensuite sortie et observation de la façade de l'église : la statue de Saint-Sauveur, l'oculus, le fronton triangulaire et surtout le cadran solaire : explication de l'heure solaire, qui ne correspond pas à l'heure officielle, 10H au lieu de 11H ce matin.
Visite de la chapelle Sainte-Rosalie
Photo de groupe devant le clocher dans la rue Poujoulat puis marche vers Sainte-Rosalie. Tout ce petit monde s'installe : quelques-uns y étaient déjà venus.
La vie de Rosalie au XIIe siècle, en Sicile, qui, à 16 ans, décide d'aller vivre en ermite dans une grotte. Rosalie, ce nom est formé de rose et lys, la sainte a le parfum de la rose et la pureté du lys...
En 1624, la Sicile est protégée de l'épidémie de Peste par son intercession.
En 1720, Rosalie protège La Fare la Peste de venue de Marseille. L'oratoire qui se dresse à proximité le rappelle et les Farencs lui vouent depuis une grande dévotion.
La chapelle (re)construite en 1856 était sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Salette, puis elle a pris le nom de Sainte-Rosalie.
Rappel de la fête de sainte-Rosalie récemment à La Fare, avec une messe à la chapelle le 4 septembre, jour de la fête de la sainte.
En sortant de la chapelle, chacun a pu tirer la corde pour faire sonner la cloche de la chapelle...
Rencontre fortuite
Ding-dong, des paroissiens randonneurs s'approchent tout heureux de voir la chapelle ouverte.
Après le départ des enfants, les visiteurs posent quelques questions, notamment sur le gîte Donativo... il se trouve qu'ils font une partie du chemin de Saint-Jacques chaque année, leur périple a commencé au Puy-en-Velay et les rencontres faites sur le chemin ont illumliné leur parcours.
Il leur est naturellement proposé d'aller visiter le site internet roquepertuse.cef.fr pour en savoir plus, sur La Fare, sur la chapelle, sur le nouvel oratoire Saint-Jacques inauguré au printemps, la paroisse et les horaires, etc..
Un souhait
On peut espérer que la jeune génération s'intéressera au patrimoine de la commune, protègera l'héritage laissé par ses aïeux, et à son tour passera la Mémoire en faisant connaître ce patrimoine aux générations suivantes.
NOTE / La mémoire est une faculté qui oublie vite : par exemple, personne ne semble savoir aujourd'hui quand et pourquoi, la chapelle Sainte-Rosalie a changé de nom. Selon le père DESPLANCHES, curé de Salon-de-Provence et grand érudit, l'architecture de la chapelle la ferait dater d'avant l'apparition de la Salette (1846), ce qui suggère qu'elle aurait été initialement dédiée à Ste Rosalie, dont l'oratoire est à 100m, puis qu'avec l'engouement dû à l'apparition de 1846, les propriétaires de la chapelle l'auraient rebaptisée, avant que les Farencs ne lui redonnent plus tard son nom initial. L'Archevêché n'a jamais été propriétaire de la dite chapelle.
Madame Cheylan se souvient seulement que son grand-père avait travaillé avec toute la population à la restauration de la chapelle Sainte-Rosalie (fin du XIXe s. ?)
Mémoire collective effacée en 150 ans seulement... Si seulement des archives subsistaient quelque part.
