Joseph, Marie, l'Aveugle et son fils proviennent du monastère des religieuses d'Avignon. Pour leur mariage, Etiennette et Julien Ventre offrent le berger au foulard rouge, les deux femmes à la lanterne, trois pièces uniques. Simone Jouglas sculte les têtes et les mains, Julien modèle les corps, Etiennette les habille.
Les filles de l'école libre étaient chargées de faire la crèche. Quand cette école a fermé, les anciennes élèves ont assuré la tradition.
Carte postale représentant la cour de l'ancienne école libre.
Une barrière séparait la garderie des petits de l'école des filles.
Pratique religieuse
1707 Début de la procédure pour obtenir une église
La nécessité des pratiques religieuses, si importante dans la vie des gens au début du XVIIIe siècle,fit apparaître chez les coudouciens, un besoin d'indépendance de Ventabren.
En effet, l'éloignement du siège de la commune, le mauvais état des voies rurales, l'absence de pont sur le torrent du Malvallat, rendait surtout en hiver, les communications difficiles, et c'est avec raison que les coudouciens se plaignaient de ne pouvoir assister aux cérémonies religieuses et de faire la pénible ascension du village distant d'une lieue et demie (10km aller-retour) pour les baptêmes, les mariages et les enterrements : le transport des morts était une opération longue et pénible, voire même périlleuse en hiver.
La bénédiction de l'église Saint-Michel eut lieu, enfin, le 19 septembre 1746.
En 1758, on termine la façade avec le cadran solaire, et on clôture le cimetière derrière l'église.
1708 Le premier curé de Coudoux
1708 - Messire JEAN-MICHEL, prêtre à la paroisse succursale de Coudoux
1722 - Monseigneur GASPARD de VINTIMILLE, du Comté de Marseille
1746 - le 13 novembre : érection en succursale de Ventabren. L'abbé MICHELIS, provicaire (vicaire économe du curé de Ventabren) peut résider à Coudoux
1749-1757 - Père Salat MINIME
1762 - Père Sibit DOKINAÏRE
1771 - M. RIPERT, curé de Ventabren, et REVEST à Coudoux
1764-1775 - Abbé GAUTHIER fait le service
1766-1769 - Abbé GAUTHIER provicaire de Coudoux
1775-1789 - M. MARTIN
1789-1790 - M. ROURE
1791-1792 - M. JULIEN
1800-1817 - M. Antoine MARROC ;avril 1804, la paroisse de Coudoux est érigée
1817 - M. FABRE
1818-1819 - M. REBOUL
1820-1825 - M. SCUDERI. M.Jacques GRAMER
1825-1859 - M. Joseph-François CARBOMEL
1859-1882 - M. Joseph-Blaise GILLET ; il crée l'école de filles (enterré à Coudoux)
1882-1885 - M. BERLIOZ
1885-1901 - M. Joseph SABATIER
1901-1904 - M. MOISAN
1904-1915 - M. de LEUIL
1915-1921 - M. GAULEAU
1921-1926 - M. CRESTE
1926-1933 - M. Paul André IMBART
1933 - M. Charles CAIRE, curé de Ventabren
1943 - Chanoine PELEGRIN, curé de La Fare, administrateur de Coudoux
1948 - Chanoine PEYRE d'Aix
(p. 62)
1861 Ecole libre de filles
En 1861, une école de filles est créée à Coudoux à l'initiative de l'abbé Gillet. M. Vérany écrit : « L'Abbé Gillet a fondé à ses frais une école de filles dirigée par des religieuses de Ventabren, école qu'il a laissée en pleine prospérité à sa mort en 1882. En 1873, une délibération « transforme l'école libre du hameau de Coudoux en école communale gratuite. » (p.73)
A l'école communale des filles, les maîtresses se succédèrent et une nouvelle école libre se créa en 1905, après la séparation de l'Eglise et de l'Etat. L'école laïque fut désertée jusqu'à l'arrivée de Julienne Guigues, jeune institutrice bas-alpine, qui demeura 32 ans directrice de l'école des filles.
Raymonde Surpries raconte : « Par son respect, sa tolérance, soin souci d'éducation et les bons résultats au Certificat d'Etudes, Madame Guigues a fait refleurir l'école communale des filles de Coudoux ».
Madame Guigues apaisa les esprits et gagna la confiance des Coudouciens.
Elle eut toujours une attitude tolérante et respectueuse vis-à-vis des enfants qui allaient, hors de l'école, suivre le catéchisme enseigné par Madame Huguette de Garidel. L'école libre coûtait cher, elle ferma. Alors la mairie acheta les locaux et y installa l'école communale de filles devenue trop petite. (p. 75)
1889 Ordination sacerdotale
L'abbé Jauffret, de la famille de Mlle Cécile Jauffret, fut le seul prêtre originaire de Coudoux. A sa sortie du séminaire, il fut admis chez les Salésiens de Dom Bosco. I fit divers séjours à Turin, en Angleterre et à Marseille, puis fut envoyé au Brésil où il mourut. (p. 62)
1951 La crèche par Julien Ventre
A Coudoux, traditionnellement les santons sont gardés et entretenus par les familles. Au moment de Noël, les personnes dépositaires d'un santon le portent à la crèche, elles le récupèrent le 2 février, jour de la Chandeleur.
Sa toilette faite, le santon pourra dormir « dans une boîte en carton » jusqu'au Noël suivant.
Joseph, Marie, l'Aveugle et son fils proviennent du monastère des religieuses d'Avignon. Pour leur mariage, Etiennette et Julien Ventre offrent le berger au foulard rouge, les deux femmes à la lanterne, trois pièces uniques. Simone Jouglas sculte les têtes et les mains, Julien modèle les corps, Etiennette les habille.
Les filles de l'école libre étaient chargées de faire la crèche. Quand cette école a fermé, les anciennes élèves ont assuré la tradition.
C'est en 1951 que Julien Ventre prend la relève. Tous les ans, les petits et les grands viennent prier au pied du nouveau-né et admirer la crèche. (p.61)
(Source / Coudoux « Le Temps Retrouvé » Michèle ROUARD & Christiane et Pierre BERTIN, 2000, Editions Equinoxe, 13570 Barbentane)