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VIDEO

Le carnaval de Coudoux 2011

Galoubets et tambourins, Julien VENTRE en arlequin parmi les meuniers ...


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Le blason de Coudoux en tuiles de céramique, sur le parvis de l'église Saint-Michel : l'église est à l'origine de la commune de Coudoux...


Le soleil, la vigne et l'olivier, tout un symbole pour ce village provençal.










Vue des Clastriers, années 1960

Au fond à l'est, les restanques en pierres sèches, témoins de l'histoire du village.

Au centre, l'église Saint-Michel et la maison claustrale.

Au 1er plan, l'ancien lavoir, datant du début du XXe siècle, plus tard transformé en cabinet médical: il accueillait les "trimards" qui cherchaient du travail, ils y faisaient la sopupe sur le feu...





Extrait du Journal Officiel du 11mai 1950


Et déclaration de candidats aux premières élections municipales.


Histoire de Coudoux


période contemporaine


INDEPENDANCE




COUDOUX DEVIENT COMMUNE


La construction du canal de Marseille ranime le besoin d'autonomie, mais 100 ans  de démarches seront encore nécessaires.


le 15 juin 1839,  une pétition, signée par 60 des principaux habitants et chefs de famille de Coudoux, est envoyée à Mr le Préfet demandant « leur distraction de la commune de Ventabren et leur formation en commune séparée ». 


-  le 19 mars 1840,  un arrêté du préfet « préférise » la formation d'une commission syndicale chargée de représenter les habitants de Coudoux.


le 26 août 1840,  le rapport du Conseil Général est favorable à l'érection de Coudoux en commune.


- de 1841 à 1850 :  des « désordre » ont eu lieu à l'arrivée d'une « population nomade » nécessaire à la construction du canal de Marseille. Des rixes confirment la nécessité de la proximité de l'autorité.


-  de 1850 à 1905 :  nouvelle pétition adressée au préfet, les mêmes motifs de séparation de 1839 sont repris et actualisés.


1 - Coudoux s'agrandit : le hameau de Coudoux, bâti dans une vaste plaine dont une forêt d'amandiers et d'oliviers fait la richesse, ne consistait il y a 60 ans qu'en quelques maisons ; aujourd'hui il s'étend sur une ligne de près d'un kilomètre,  composé d'un grand nombre de jolies maisons, bâties avec une espèce de luxe, et renfermant une population de quatre cents âmes…

2 - Eloignement de l'autorité : vols et autres méfaits plus nombreux qu'ailleurs.

3 - Travaux du canal, élément d'insécurité : beaucoup d'ouvriers nomades attirés à Coudoux par la confection du canal sont top souvent disposés à faire du tapage et à se livrer à des actes de désolation.

-  le problème des limites : le Conseil Municipal se réunit au sujet de la nouvelle loi indiquant la procédure de modification de limite territoriale.


- 1905 : nouvelle requête d'indépendance


- 1935 : A cette époque Coudoux compte 391 habitants alors que Ventabren avec Roquefavour arrive « seulement » à 498 habitants.


le 21 septembre 1946, délibération du Conseil Municipal de Ventabren donnant un avis favorable à l'érection en commune distincte du hameau de Coudoux.


le 29 mars 1950, le préfet prononce la division du territoire de Ventabren en deux communes…



W. Jauffret : "... le Grand et le Petit Coudoux, deux hameaux réunis constituent le village. En effet, c'est l'édification de l'église Saint-Michel exactement à la même distance entre les hameaux, qui a constitué le village de Coudoux. "


Alain Michel : "Le hameau de Coudoux s'est installé au pied des collines protectrices du mistral dans une zone riche en sources, lieu propice à la culture de la vigne, de l'olivier, de l'amandier ... et du miel. "


Vérany 1882 : "Coudoux, petit nid perdu que réchauffe un soleil radieux et qu'embaument les fleurs de l'amandier."



COUDOUX ET LA JOIE DE VIVRE


LE CARNAVAL

Après la guerre, 1925, des jeunes bouillonnant de vie décident d'organiser un carnaval à Coudoux. L'hiver est rude. Durant cette saison les charrettes, les remorques, dorment dans les remises, les travaux agricoles sont terminés. Le froid est là, le mistral souffle, il  faut réchauffer le moral et les soirées. Plusieurs familles voisines se regroupent dans une « remise » autour d'un char à construire et à garnir. L'on passe de longues soirées à créer les structures en grillage, à les recouvrir de papier journal collé, puis de papier blanc que l'on va peindre et garnir de fleurs en papier crépon… Ce sont les femmes qui les fabriquent, le soir ou l'après-midi, enroulant, découpant, étirant, modelant  le papier crépon, des fleurs plus vraies que nature apparaissent sous leurs doigts.

(Source : Coudoux    « Le Temps Retrouvé » p. 102,  Michèle ROUARD & Christiane et Pierre BERTIN, 2000, Editions Equinoxe, 13570 Barbentane)


Coudoux fut longtemps…le royaume du carnaval. En effet, Coudoux, petit village à 16km d'Aix, avait sous les yeux  l'exemple du carnaval aixois, carnaval burlesque, carnaval gigantesque ; de voir ce carnaval si près de nous, ça avait donné des idées aux anciens. Car les anciens, ils savaient s'amuser ! Entre les deux guerres, entre 1918 et 1939, le carnaval de, Coudoux était très connu dans les environs, parce qu'il était très joyeux. Il y avait pour commencer une fanfare, une fanfare assez nombreuse dirigée par deux véritables musiciens qui avaient réussi à transformer les paysans en instrumentalistes. Ils leur avaient appris le solfège et leur avaient fait acheter des instruments de musique, afin de former avec ces paysans rustiques une magnifique fanfare.


Enfin, à l'exemple des chars construits à Aix-en-Provence, ils ont commencé à fabriquer eux-mêmes des chars. Et l'élaboration de ces chars était la meilleure manière de vivre ensemble joyeusement. Car la population de Coudoux étant essentiellement une population paysanne, tout le monde employait sa journée à travailler ; par contre, l'hiver, pendant les deux mois qui précèdent … le Mardi Gras, les journées sont courtes. Et les nuits sont très longues. En janvier et en février, il y a beaucoup moins de boulot qu'à la belle saison… Donc, les paysans avaient un peu plus de liberté ; ce qui faisait qu'après le repas du soir, qu'ils prenaient le plus tôt possible, ils allaient travailler une heure, deux heures ou davantage à la construction de ces chars. (p. 255-256)


En fait, tous ceux qui n'avaient pas eu le temps ou l'audace de s'organiser pour préparer un char avaient quand même envie de faire la fête. Si bien qu'au dernier jour et à la dernière minute, ils apprêtaient un groupe animé. Parfois même, ils le préparaient à l'avance et en secret, de façon à créer une surprise totale le jour de la fête. Ces groupes improvisés, à Coudoux, c'était vraiment fantastique. Alors que vous ne vous attendiez à rien, dès le premier char, la première fanfare, surgissait de nulle part une cohorte de fantômes ; puis, plus loin, une tribus d'Africains, faux Noirs flanqués de javelots ; puis une bande de gueux menant leur petit dans une voiture d'enfant : et à regarder de plus près le petit, c'était un adulte de quatre-vingt kilos en train de prendre un biberon ; biberon dans lequel, en guise de lait, le gros bébé tétait du vin rosé. Il y avait aussi des groupes juchés sur des vélos antiques, que les gens avaient fabriqués, et mille autres tours de cet acabit.

(p. 257)


ANECDOTE

UN de mes copains avait décidé de confectionner un char assez simple, parce qu'étant maçon, il trimait dur et ne disposait pas de beaucoup de temps le soir pour travailler à son char [qu'il avait] dénommé « Les Explorateurs]. On savait donc bien que le jour du corso paraîtrait le char des explorateurs. Le thème en était simple, effectivement : il s'agissait d'Européens, partis en exploration en Afrique, puis capturés par des sauvages cannibales. Sur le char figurait une hutte de sauvages, et , devant la hutte, le dîner des cannibales. C'est-à-dire une grosse marmite dans laquelle bouillait un explorateur, explorateur qu'on avait d'ailleurs oublié de déshabiller et toujours muni de son chapeau colonial. Sur une broche, un autre explorateur, ficelé comme un gigot et prêt à cuire.


Tout ça était génialement conçu : la cabane était faite avec des roseaux et cannes de Provence, plus les accessoires, broche, marmite, tout cela construit en factice, mais les sauvages et les explorateurs étaient bien sûr des habitants de Coudoux, à savoir le maçon et ses copains. Les sauvages étaient à moitié nus et peinturlurés en noir, les explorateurs vêtus de clair et d'un casque colonial, mais il fallait trouver un volontaire pour attacher sur la broche. Et comme le corso durait bien deux heures, attacher quelqu'un sur une broche pendant tout ce temps, ça ne faisait pas affluer les volontaires ! Non, ils ne couraient pas les rues… Pour celui qui se tenait au fond de la marmite, tranquillement assis, ça pouvait aller ; avec les sauvages qui faisaient semblant de tourner la soupe : « Est-ce que tu es cuit ? », c'était à mourir de rire.

Seulement voilà. Mon ami le maçon était très astucieux…


Non seulement il faisait des chars rigolos et très vivants, mais surtout, il avait plus d'un tour dans son sac. Il avait recruté toute son équipe pour jouer les sauvages et l'explorateur de la marmite : « Maintenant, il ne manque plus que celui de la broche ! »  Alors il invite son meilleur copain (bien entendu, on ne peut faire ça qu'à son meilleur copain)  au repas de midi, le repas qui précède le corso ; le corso ne commençait en effet qu'à 15 heures.

« Mange ! Bois ! » Vous m'avez compris, repas fastueux, et surtout bon arrosage, au vin de Provence, rouge, rosé, peu importe. A la fin du repas, quand il se décide à se lever de table pour aller au corso, le copain du maçon est fatalement dans un état d'ébriété bien avancé.

« Ah, dit le maçon, ce n'est pas le tout ! Tu te rappelles qu'on participe au corso ?

  • Ouais ! On y va !  On y va ! On y va !
  • Mais tu sais que tu dois mettre le costume d'explorateur ?
  • Vouais ! On le met ! On le met !
  • Tu te souviens aussi qu'on doit t'attacher sur la broche ?
  • Allez ! Ouais ! On m'attache sur la broche ! »
  •  

Tout gai et tout content, il se laisse attacher sur la broche, puis le corso s'ébranle. La broche tourne (l'un des sauvages s'en occupe), et tant que l'autre est encore dans ses vapeurs d'alcool, tout va pour le mieux. Mais petit à petit, les vapeurs se dissipent. Or quand vous avez un rôti sur la broche, ça fait du jus ; pour cela, l'un des sauvages, muni d'une calebasse, arrose donc le rôti comme il faut. Evidemment, le jus, comme le feu, était factice ; c'était tout bêtement du vin rosé, contenu dans un récipient sous la broche. La broche tournait, et chaque fois que le pauvre malheureux avait la tête en l'air, le sauvage lui versait de ce vin dans la bouche, de façon qu'il boive encore un petit coup et qu'il soit maintenu en pression.  

L'autre beuglait : « AAAAAH ! » et la broche continuait de tourner.» « GlouGlou ! ».

 « AAAAAH !  GlouGlouGlouGlou !  AAAAAH ! »  Vous vous rendez compte du supplice pendant deux heures ?

Ce fut un succès phénoménal.  Mais il se trouve que la carnaval avait lieu pendant deux dimanches. Et le 2e dimanche, le copain est revenu voir son ami le maçon : mais pas question de lui refaire le coup de la broche !... « Tu m'as eu une fois ! Très bien !  Merveilleux ! Mais une fois ça suffit ! ».

                             

Et bien entendu, comme tout le monde avait vu, plus de volontaire ! Mon ami le maçon était désespéré : « Que vais-je faire ? Il faut bien que je mette quelque chose sur ma broche ! »  En a-t-il eu l'idée, ou quelqu'un lui a-t-il soufflé : « Tu n'as qu'à aller chez le boucher ! Et tu lui demandes des os ! »

Quoi qu'il en soit, il va à la boucherie, et demande des os de grande taille. Le boucher lui donne des os de bœuf : c'est-à-dire des tibias qui avaient bien 80 cm de long et des omoplates. Il attache tout ça sur la broche.. si bien  que le 2e dimanche, les spectateurs ont vu tout ce qui restait de l'explorateur ! Les sauvages en avaient  tout dévoré, sauf les os. Evidemment, vu la taille des os, c'était d'un comique irrésistible. (p. 258-260)

                                          

(Source :  Julien des collines, une enfance provençale, Julien Ventre, Editions Cheminements 2001)