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AIX et ARLES

Diocèse

Bienvenue sur le site de la paroisse de Velaux

Le clocher carré de l'église Saint-Trophime est surmonté d'un dôme.


Voir  la cloche de l'église Saint-Trophime













La façade présente deux portes symétriques, auxquelles on accède par un large escalier.











Une statue de la Vierge orne la façade dans une niche au milieu d'un décor baroque.


Voir  les statues de l'église Saint-Trophime








Le choeur de l'église est illuminé par un vitrail moderne.


Voir  l'ancienne disposition du choeur de l'église  :

une statue du Sacré-Cœur présidait les cérémonies, entre St Eloi et St Roch, dans une niche éclairée par la lumière du jour.


Voir  

l'église Saint-Trophime, aujourd'hui







Nef latérale droite : chapelle du Saint-Sacrement, avec un petit autel en pierre de Rognes.
















Nef latérale gauche : elle se termine par fonds baptismaux, avec également une statue de la Vierge.


Patrimoine sacré


Eglise SAINT-TROPHIME





L'Église primitive Sainte-Marie

Pendant tout le Moyen-Age, la chapelle Sainte-Marie du château féodal est utilisée comme église paroissiale.

Vers 1312, la Taxatio beneficiorum  (taxe) dressée, mentionne le " Prior de Velaucio " taxé à 4 livres, ce qui montre que l'église existait à l'époque du roi René (1409-1480). On a des raisons de croire que cette église dépendait alors de Montmajour, à cette période la terre de Velaux faisait partie du domaine des comtes de Provence.


En1450, le " capellanus St Trophimi de Vellaucio " est inscrit à la Liste synodale. Cette fois, c'est le Chapitre de St Trophime qui est prieur décimateur. Il semble que c'est ce changement d'attribution qui aura été la cause ou l'occasion d'un changement de Titulaire.  L'église, auparavant dédiée au Saint-Esprit, est indiquée en 1450 sous le vocable de St Trophimie ; Velaux possédait les reliques du premier évêque d'Arles, qui ont disparu à la Révolution. 

Les enquêteurs de 1471 parlent peu de Velaux ; ils ont trouvé, disent-ils, le lieu inhabité ; ils demandent que le fouage soit maintenu à un demi-feu.


En 1577, Velaux fait partie des villes et villages où le culte protestant est autorisé. L'église Sainte Marie de Velaux, auprès du château, est alors partagée entre les deux cultes, catholique et protestant.


 Le 17 juin 1610, la cure est  déclarée perpétuelle, ou inamovible. Le prêtre qui l'occupe doit être gradué et il a un secondaire ; le décimateur est tenu de fournir un prédicateur pour le Carême.

Les catholiques affirment ainsi leur priorité sur l'église Ste Marie, les réformés n'ont toujours pas de lieu de culte. En 1616, le consistoire de l'Eglise réformée décide de construire un temple à Velaux.


Le Temple de Velaux

L'article 16 de l'Edit de Nantes permet à ceux de la Religion Réformée de « bastir des temples en tous les lieux où ilz ont droict d'exercice » comme à Velaux, église de concession permettant aux protestants aixois et marseillais de pratiquer un culte interdit chez eux.

Le terrain est donné par un négociant suisse de Marseille. La construction est aux frais de la communauté, laquelle doit faire un emprunt de 200 livres. Le temple est construit en dehors du village, sur le bord du chemin qui descend vers la route de Berre à Aix : l'Edit de Nantes impose que les temples nouveaux soient en dehors des villes et des villages.

 

Architecture

La façade est orientée au soleil levant, avec deux portes jumelles, d'heureuses proportions, encadrées sobrement de pilastres ioniques, auxquelles on accède en montant un large perron de plusieurs marches.

La construction est de plan rectangulaire, ordonnancée par un grand arc de la même pierre que les portes d'entrée, caché par la voûte et les plafonds de plâtre de l'actuelle église, et qui soutient toujours les poutres de la toiture. La façade, l'arche et le clocher ont une unité de conception et de facture.

Le clocher abritait en 1683 une cloche, dérangeante pour les catholiques, les réformés « faisant mesme sonner la cloche de leur temple en mesme temps qu'on sonne celle de la paroisse dans les festes sollamnelles ».


En janvier 1660, lors du séjour de Louis XIV à Aix, le temple de Velaux est menacé : treize temples doivent être démolis en Provence ; l'exercice du culte est interdit dans une vingtaine de localités. Le temple de Velaux est épargné, avec ceux de Manosque, Mérindol, la Seyne et le Luc. 

Velaux possède donc, encore aujourd'hui, un témoignage rare d'une architecture religieuse oubliée, un temple «  caché » dans le décor et l'architecture intérieure de l'actuelle église, réalisés plus tard,au XIXe siècle.


Plus d'infos sur la page de Jean-Jacques Dias :

http://huguenotsinfo.free.fr/temples/historiques/velaux_hist.htm 


L'église paroissiale Saint Trophime

Les guerres de Religion sont particulièrement néfastes à la paroisse de Velaux, la commune étant assignée comme refuge aux Protestants. Il en est question aux Etats de 1601 et encore en 1663. L'église St Trophime abrite alors le temple protestant, la chapelle Ste Marie du Castrum (église du château) servant de paroisse pour le village.


En 1685, après la révocation de l'Edit de Nantes, on consacre la somme de 1.340 £ pour faire les premiers aménagements. Le maître autel est placé sur le jambage de l'arc qui soutient la toiture ; quatre autels sont appuyés sur les murs.

Vers 1721, l'église est agrandie au Nord d'une chapelle, qui forme une nouvelle nef. La disposition intérieure à trois nefs date du XIXe siècle, la porte de droite de la façade s'est trouvée dans l'axe du maître-autel.


Au cours de la Révolution, l'église servit de lieu de réunion pour l'assemblée des citoyens. Le curé se fit élire maire de la commune avant de fuir Velaux en raison des querelles politiques.

L'église perdit ses vases sacrés, fondus à Marseille pour en faire des lingots.

Ornements et statues disparurent ou se dégradèrent.


En 1801, avec le concordat, le culte fut rétabli dans l'église, qui fut restaurée peu à peu. Un nouveau calice en argent remplaça en 1812 celui d'étain ; la cloche sonna à nouveau pour les  angelus  de l'aurore, du midi et du soir...

L'empereur Napoléon III (1808-1873) donna un calice en argent.

Une croix de fonte fut plantée sur le toit, tout comme à l'entrée du village.

L'église agrandie en 1868, le carrelage fut refait, mettant au jour des fosses mortuaires.

La chapelle St Martin définitivement ruinée, on agrandit le cimetière, où le curé accompagnait les défunts, après leur avoir souvent administré chez eux l'extrême-onction.


En 1867, les piliers, les plafonds et les cintres de plâtre sont refaits, un « chœur » étant créé au nord du clocher.


En 1871, le dimanche 14 mai, à l'heure des vêpres, le clocher quadrangulaire (de 1685), avec colonnes de style composite aux angles soutenant le dôme, est démoli par la foudre; on l'a reconstruit dans la même forme.


En 1874, les fonds baptismaux ont été refaits en marbre et déplacés, les tribunes agrandies, carrelées et décorées de balustres.

En 1875, un calice en vermeil a été légué par un ancien curé à la paroisse.


Les chapelles de la Ste Vierge, à gauche du maître autel, et de St Joseph, à sa droite, ont été entièrement refaites à neuf, et deux croisées ornées de vitraux ouvertes dans le mur nord.

L'ensemble des transformations apportées par les curés successifs ont donné à l'église le décor qu'elle avait au début du XXe siècle.


Aujourd'hui, le décor intérieur de l'église est de style néo-roman. Le titulaire est St Trophime. Le patron du lieu est St Eloi (le jour de sa fête on procède encore avant le grand'messe à la bénédiction traditionnelle des chevaux).



DE LA GUERRE CIVILE AU CONCORDAT


XVIe siècle

C'est le siècle des Guerres de Religion qui ravagent le royaume de France ; l'opposition entre catholiques et protestants (appelés aussi huguenots) a débouché sur une terrible guerre civile.

Malgré une répression plus ou moins forte, le Protestantisme se répand un peu partout en Provence et à Velaux des habitants se convertissent à la religion réformée. Dans les années 1520 commencent les premières persécutions contre les huguenots.  À la fin du règne d'Henri II, le conflit se politise.

De 1559 à la fin du siècle, les Guerres de Religion font en Provence, comme ailleurs, de nombreux ravages.

En 1598, l'Edit de Nantes, assurant aux protestants l'exercice public de leur culte.


L'Édit de Nantes  /  Le 13 avril 1598, le roi de France Henri IV signe un édit de tolérance - enregistré par le Parlement de Provence - par lequel il  reconnaît la liberté de culte aux protestants (notamment à Manosque, Velaux et au Luc) et leur concède deux principaux « brevets » : un nombre important de places de sûreté en garantie (environ 150) et une indemnité annuelle à verser par les finances royales.


XVIIe siècle

Le siège de La Rochelle

Le 10 septembre 1627,  Richelieu commence le siège ordonné par Louis XIII : le 28 octobre 1628, les 5 500 survivants de la cité capitulent. Le roi voulait réduire la place forte des Protestants, soutenue par les Anglais, qui menaçait la sécurité du royaume. La capitulation est inconditionnelle. Par les termes de la paix d'Alès du 28 juin 1629, les Huguenots perdent leurs droits politiques, militaires et territoriaux, mais conservent la liberté de culte garantie par l'Édit de Nantes.

À partir des années 1660, une politique de conversion des protestants au catholicisme est entreprise par Louis XIV à travers le royaume. Elle s'exerce par un travail missionnaire, mais aussi par diverses persécutions, comme les dragonnades. Les dragonnades consistent à obliger les familles protestantes à loger un dragon, membre d'un corps de militaires. Le dragon se loge au frais de la famille protestante, et exerce diverses pressions sur elle.

Cette politique de conversions plus ou moins forcées fut efficace, officiellement, car on vit se développer une pratique clandestine du protestantisme, chez de nouveaux convertis au catholicisme. Le nombre de protestants « officiels » chuta fortement, et l'édit de Nantes, formellement toujours valide, fut vidé de son contenu.


Révocation de l'Edit de Nantes

Le 22 octobre 1685, Louis XIV révoque le versant religieux de l'édit de Nantes en signant l'édit de Fontainebleau.

Le protestantisme devient interdit sur le territoire français (excepté l'Alsace, qui est intégrée à la République en 1789).

Environ 300 000 huguenots s'exilent, dont beaucoup d'artisans ou de membres de la bourgeoisie, l'économie française s'affaiblit au bénéfice des pays protestants qui les accueillent : l'Angleterre et ses colonies de la Virginie et de la Caroline du Sud, la Prusse, la Suisse, les Pays-Bas et ses colonies du Cap et de la Nouvelle-Amsterdam (territoire du New York et du New Jersey actuels). 

Le 3 décembre 1685, les Catholiques de Velaux font du temple l'église paroissiale, « le Roy ayant fait abbatre les Temples des Huguenots du Royaume, et Monseigneur l'Archevêque ayant obtenu celui de Velaux pour en faire une église, la vieille église étant trop petite et sur le point de tomber en ruine ».


XVIIIe siècle

Des soulèvements de protestants se produisent : la guerre des Camisards (paysans huguenots) éclate en 1702 dans les Cévennes, une guérilla qui s'éternise jusqu'en 1710 et prend fin avec la paix en 1715.

En 1787, Louis XVI signe l'Édit de Versailles qui met fin aux persécutions.           

La Révolution française de 1789 redonne au protestantisme le droit de cité.


Au Concordat de 1801, Velaux fait partie du doyenné de Berre, dans le diocèse d'Aix  et comporte 790 habitants, (il y en avait 900en 1790).  (Voir Concordat, page ''pratique religieuse'')


(Sources : Les Paroisses du diocèse d'Aix, leurs souvenirs et leurs monuments, Abbé M. CONSTANTIN, vicaire à St Rémy, septembre 1890 / site internet de la commune de Velaux  /  wikipedia)