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Maquette d'un Monument à la gloire du XVe corps, voulu par la ville de Marseille : les travaux étaient prévus en 1939 et ont été vite oubliés, actualité oblige.

Le conférencier Jean-Yves Le Naour répond à de nombreuses questions après son exposé, le sujet des fusillés suscite un vif intérêt...

Exposition "La faute au Midi" :  uniformes, l'un d'un caporal des chasseurs alpins, l'autre d'un soldat d'infanterie 1914, avec capote bleu-marine, modèle 1873.

ARTISANAT DE TRANCHEE _ Dans les tranchées, les hommes cherchent à s'occuper... ils cisèlent quantité d'objets : bagues en aluminium, obus transformés en vase, briquets, coupe-papiers, chaise ou crucifix fabriqés avec des balles ...

Collections particulières et MUCEM, 2001-67-1, 2001-67-8-1, 1968-1-24

  

Pour la compositiondu XVe corps d'armée en 1914, voir :

L'album photo de l'exposition et de la conférence

LA CONFERENCE


Question des Fusillés pour l’exemple : Réhabilitation, dossier politique.


Il y eut 650 fusillés, sur environ 2 500 Condamnés à mort, un phénomène marginal au regard des 1,4 millions de morts de Français morts pour la France de 1914 à 1918. On a appliqué discipline et rigueur pour faire tenir les troupes sous le feu. Cependant,l'effet des exécutions sur le moral aura été négatif.


Au total, 30 mutins sont exécutéspour des faits politiques, alors que 90% des fusillés le sont le sont pour abandon de poste et refus d’obéissance.


En 14-15, 400 sur les 600 fusillés, soit les 2/3, pourquoi ?

Le pouvoir politique a laissé faire les militaires.


Le 17 août 1914, Joffre veut aller vite, il supprime l’appel et le droit de révision. 01 sept 1914, suppression de la grâce présidentielle.

06 sept 1914, création des Cours martiales (3 magistrats)  jugement sans instruction ni enquête, d’où la possibilité d’erreurs, découvertes trop tard.


Le Conseil de Guerre avait cinq Juges.

En déc 1915, retour aux Conseils de Guerre : un aumônier, avocat de la défense déclare, « l’accusé est prêt à paraître devant Dieu… »


Néanmoins, beaucoup d'acquittements sont prononcés.  Il y eut des cas de surinterprétation du Code militaire, par exemple « en présence de l’ennemi », même s’il s’agit de la 3e ligne ou de l’arrière à 10 km du front !


Affaire Lucien Berceau, « le pantalon rouge » : il refuse de porter un pantalon boueux maculé de sang, un officier passe par là, « refus d’obéissance », il est fusillé.

Les cas de « Mutilations volontaires », non prévues dans le règlement, commença à préoccuper l'Etat-Mjor : il y aura de nombreux cas en 1914.

Les Fusillés du Verdon : blessés aux bras, 10 sont examinés dans la nuit, 6 sont condamnés, 2 exécutés, Odde et Tomasini.

Cas de folie : au début de la guerre, les médecins sot dépassés par les chocs psychologiques. (obusite ou shellshock)

Exemple du Sergent Boursier, à 50m des lignes allemandes, seul rescapé dans sa tranchées après explosion obus, halluciné (langage incohérent, mais fusillé quand même…

Vers la fin de la guerre, les médecins sont devenus experts et défendent les soldats. A la fin de la Guerre, l’armée - victorieuse - est inattaquable.

C’est vers 1920-21 que la 1ère affaire est juge : effet de panique dans une tranchée, affaire « de Vingré » ( ?)

UNC, Union Nationale des Combattants (de droite) :  Charles Bertrand, député, demande la réhabilitation des six soldats fusillés de Vingré ; 1921, procédure, saisine de la Cour de Cassation.


Les 4 caporaux de Juin 1915 :  refus de sortir des tranchées, exécutés.


VERDUN 1916, à Vaux : 2 lieutenants encerclés avec leurs sections se replient : contraire aux ordres de ne pas reculer, abandon de poste, fusillés sommairement.  Réhabilitation en 1926.


Affaires de refus d’obéissance : la Cour de Cassation ne peut pas casser les Jugements quand il n’y en a pas eu…

Par la loi du 9 mars 1932 est créée une cour spéciale de justice militaire chargée de la révision des jugements rendus dans la zone des opérations des armées de terre et de mer par des juridictions spéciales.


Pour 28 dossiers étudiés, il y a 18 réhabilitations.


1935 : la question de ja justice militaire ne faisait plus la Une, la guerre menaçait à nouveau.

1957 : retour à l’actualité avec le film de Kubrick « les Sentiers de la Gloire » (non distribué en France)


1990+ : le thème revient, dans un contexte de victimisation des Poilus.

Les lâches, ceux qui ont fraternisé, sont devenus des héros.

Nouveau contexte de l’Europe : réconciliation France – Allemagne.

Aujourd’hui, la Mémoire se veut fédératrice.


1998 : Craonne « que les fusillés réintègrent notre mémoire » (Jospin)

11 nov 2008 :  le Président Sarkozy est à Douaumont, plus de polémique.


2009 : la réhabilitation ne fait plus débat, c’est déjà fait au Canada, en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Zélande


2013 : le Président Hollande réussit à se mettre tout le monde à dos en proposant une « cote mal taillée », c'est-à-dire une vitrine au Musée de l’Armée…



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Jean-Yves LE NAOUR est docteur en Histoire, spécialiste de la première guerre mondiale et de l'entre-deux guerres, professeur en classes préparatoires, auteur de nmbreux ouvrages.


NOTE/ La conférence a été résumée le plus fidèlement possible, avec les notes du webmaster.





  

Les fusillés de la Grande Guerre

par Jean-Yves Le Naour, le 17 juin 2014

Une conférence organisée par le Centre Aixois des Archives Départementales des

Bouches-du-Rhône

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LE GRAND ORGUE _  Durant tout l'été, Saint-Rémois et visiteurs viennent en foule à la Collégiale Saint-Martin écouter des chefs d'oeuvres de la musique sacrée  interprétés par les plus grands organistes du moment.

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Evènements



                                                                                                

Cycle des conférences sur la Grande Guerre

Jean-Yves le Naour : Les fusillés de la Grande Guerre

Mardi 17 juin 2014


AIX-EN-PROVENCE _ Le Centre Aixois des Archives Départementales des Bouches-du-Rhône propose en 2014-2015 une série de conférences et expositions à l'occasion du Centenaire de 1914.


Jean-Yves Le Naour (historien) a publié en avril 2014, avec A. Dan (dessinateur), l'album "La faute au Midi", une bande dessinée historique relatant l'histoire vraie de trois soldats innocents du XVe corps, fusillés pour l'exemple en septembre 1914, puis réhabilités quatre ans plus tard...